Excusez-moi de vous déranger (!)

A priori sur Internet « personne ne peut savoir si vous êtes magistrat ou évêque. »

Cependant, grâce à l’évolution des technologies, l’anonymat devient impossible.

En conséquence, est-il nécessaire, voire dangereux d’utiliser un pseudonyme ?
Il n’y a aucune garantie que cela permette l’anonymat. Et l’anonyme démasqué paraît hypocrite.

A la question posée, j’apporterai deux réponses : oui, d’abord et non, ensuite.
En effet, le pseudonyme est nécessaire lorsque l’on s’adresse à des internautes, en général, sans savoir obligatoirement, quelles seront leurs réactions à votre égard.
A contrario, lorsque l’on rejoint un pôle d’intérêts communs ou l’on est amené à se fréquenter au quotidien, fusse virtuellement, la notion d’anonymat s’estompe progressivement, au fil des informations recueillies. Aussi, j’estime nécessaire, afin d’évaluer la bonne volonté de chacun des participants du groupe, de rompre la parano ambiante en indiquant a minima, son prénom, voire son lieu de résidence. Pour ma part, c’est ce que j’ai toujours observé sur internet depuis 1987, autant dans les communautés MSN de l’époque, que dans les salons dans lesquels j’enseignais le français aux étrangers.
Inutile de vous dire que je n’ai jamais été inquiété en aucune façon, que j’ai rencontré I.R.L, un certain nombre d’internautes avec lesquels je partageais un intérêt commun, et même que certains sont venus passer quelques jours, à la maison, dans les Pyrénées.

Aussi, vous comprendrez aisément que, au fil des discussions quotidiennes, se soit développé une certaine complicité débouchant toujours sur de l’affectif.

Je dois dire également, à mon corps défendant, que je me suis souvent trompé sur la réciprocité de la relation existante. Rien ne peut m’énerver plus, que de voir disparaitre, du jour au lendemain, un individu avec lequel j’ai partagé plusieurs jours, voire plusieurs mois d’intimité virtuelle, ne serait-ce qu’au nom de la politesse et de la correction que mes parents m’ont inculquées à grands coups de pied dans le derrière.

D’aucuns qualifieront mes réactions de « futiles » mais, tant que Dieu me prêtera vie, je persisterai dans cette voie.

La dernière muflerie en date, c’est, sachant qu’il avait communiqué son numéro de portable à d’autres membres d’une ancienne alliance dont j’ai fait partie, alors que je lui demandais son numéro en ayant pris soin de lui communiquer le mien, au préalable, l’entendre m’affirmer qu’il n’avait pas de portable (il y en avait 1 en France et c’était donc lui !) et d’entendre régulièrement vibrer le portable qui n’existait pas, lorsque nous bavardions sur skype et, comme les menteurs ont souvent la mémoire courte, m’entendre dire naturellement : « excuse-moi, j’ai un appel sur mon portable ! »
Si ce n’est pas de la considération, ça, je ne m’y connais pas.
Tout cela n’est pas sans me rappeler la bonne vieille période de msn messenger où tout le monde avait skype mais personne n’avait de micro ( !)

Enfin, quoi qu’il en soit, l’essentiel est que ces péripéties ne me retirent pas le bifteck que j’ai dans mon assiette, ou ne m’empêche de nourrir convenablement mes enfants
Bon jeu à tous.